Alseyni BARRY ,
journaliste reporter -Guinée Conakry
Depuis quelques jours, le bruit courait à Conakry sur une éventuelle crise de carburant. Finalement cela s’avère vrai. En ce début de semaine, rares sont les stations qui sont ouvertes avec des longues files d’attente. Certains sont obliger de patienter plusieurs heures avant d’être servi
« Regardez l’heure, il est 13h, je suis là depuis 8h, je n’ai pas eu d’essence. J’ai quitté Kagbelin pour venir ici à l’aéroport (près de 25km) , aucune station n’est ouverte. Franchement, je crains de ne pas en avoir encore aujourd’hui encore. » se lamente Saidou, un conducteur de moto taxi rencontré dans une station.
Au marché noir, le litre qui se vendait à 12 000fg dans les stations et 13 000FG au noir se négocie à plus de 15000FG même cela il faut être chanceux pour trouver les vendeurs.
« Il n’y a pas d’essence mais si tu veux du gasoil, je peux t’en avoir » nous lance une dame dans un coin de rue de Matoto , une des 5 communes de la capitale.
Les stations où on ne note pas d’attroupement, c’est celles ne vendent que du gasoil.
Selon plusieurs sources, cette crise serait due à un retard de livraison du fournisseur habituel de la SONAP (Société nationale des pétroles de Guinée) ADDAX. La Guinée devrait se tourner vers la sierra Léone pour ravitailler sa population.
A rappeler que depuis le 18 décembre 2023 date de l’exposition du dépôt de carburant, la Guinée éprouve des problèmes pour assurer le ravitaillement de sa population.