Le Mali, le Niger et le Burkina Faso annoncent le lancement de leur passeport commun le 29 janvier, marquant leur sortie officielle de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Cette initiative fait suite à leur retrait de l’organisation, décidé en janvier 2024, et à la volonté des régimes militaires au pouvoir dans ces pays de se distancier de la France, ancienne puissance coloniale, et de privilégier de nouveaux partenaires comme la Russie. Le président de la Confédération des États du Sahel (AES), le général Assimi Goïta, a informé que les anciens passeports de la CEDEAO resteront valides jusqu’à leur expiration, mais pourront être échangés contre les nouveaux passeports AES.
Cette décision s’inscrit dans un contexte de tensions avec la CEDEAO, accusée par les trois régimes militaires de ne pas soutenir leurs pays dans la lutte contre le terrorisme jihadiste et d’être influencée par la France. En plus des sanctions imposées après les coups d’État militaires, cette initiative vise à renforcer l’indépendance des trois pays et à renforcer leur coopération régionale au sein de l’AES. Le lancement de ce passeport symbolise une affirmation de souveraineté et un tournant dans la politique étrangère de ces nations.
A.P