Africa Eye
DIOMANDÉ MARIAM FATY,
Côte d’Ivoire
Le sport est souvent perçu comme un puissant facteur de rassemblement et de brassage interculturel entre les peuples. Lors des compétitions sportives, on observe une ferveur intense parmi les populations, notamment chez les supporters et les passionnés, bien que cela puisse parfois entraîner des débordements et des incidents de diverses natures. En Côte d’Ivoire, cette passion est particulièrement palpable pour le football, considéré comme le sport national et favori.
À chaque participation aux compétitions africaines et internationales, les fédérations sportives soumettent un budget au gouvernement pour financer la représentation du pays. Parmi elles, la Fédération Ivoirienne de Football (FIF) bénéficie d’une attention particulière, en raison de la grande passion que la population, majoritairement jeune, voue à ce sport. Cependant, cette priorité accordée au football a pour conséquence de reléguer les autres disciplines sportives, souvent qualifiées de « mineures », au second plan dans la répartition des ressources allouées par l’État. Pourtant, ces sports ont régulièrement rapporté des trophées et des distinctions à la Côte d’Ivoire depuis des décennies.
Face à cette situation, il est essentiel d’interpeller les décideurs, notamment le ministère en charge de la promotion du sport, sur la nécessité d’organiser des États généraux du sport. Un tel événement permettrait d’évaluer les performances de chaque fédération et de mieux comprendre la contribution de chaque discipline au rayonnement du pays lors des compétitions africaines et internationales. Une répartition plus équitable des ressources pourrait ainsi favoriser le développement de tous les sports, tout en renforçant la cohésion nationale et la fierté sportive ivoirienne
