Rédaction: Africa Eye
Lors du sommet de l’Union africaine (UA) en Éthiopie, les dirigeants africains ont réitéré leurs appels en faveur de réparations pour l’esclavage et le colonialisme, visant à obtenir des compensations financières, une reconnaissance officielle des injustices historiques, ainsi que des réformes politiques pour corriger les inégalités persistantes. Selon le Conseil économique, social et culturel de l’UA (ECOSOCC), les effets de l’esclavage et du colonialisme continuent d’affecter l’Afrique, notamment à travers le racisme systémique et les difficultés économiques, exacerbées par la crise de la dette et les conséquences du changement climatique. L’UA propose des mesures telles que la restitution des terres spoliées et le retour des artefacts culturels volés.
Cependant, malgré une prise de conscience mondiale croissante sur cette question, les puissances occidentales restent fermement opposées à toute forme de réparation. En Europe et aux États-Unis, des figures politiques de droite s’opposent à l’ouverture de discussions sur ce sujet. En France, le président Emmanuel Macron a exclu toute forme de réparation financière, privilégiant plutôt une « réconciliation ». L’UA a trouvé un soutien en la Communauté des Caraïbes (CARICOM), mais les progrès restent limités, trente ans après la première demande de réparations formulée par l’Organisation de l’unité africaine, avec des avertissements concernant le risque d’un simple débat sans mesures concrètes.