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La République du Congo s’apprête à inaugurer une nouvelle raffinerie pétrolière d’ici à la fin de l’année 2025, marquant une avancée stratégique dans son secteur énergétique. D’après un communiqué du gouvernement publié le 14 février 2025, les travaux de la Raffinerie pétrochimique de l’Atlantique, située à 30 km de Pointe-Noire, touchent à leur fin après près de quatre ans de construction. Avec un investissement estimé à 600 millions de dollars, cette infrastructure aura une capacité de production initiale de 2,5 millions de tonnes de produits pétroliers par an, permettant ainsi de réduire la dépendance du pays aux importations de carburants raffinés, tels que l’essence et le diesel.
L’enjeu est crucial pour le secteur industriel, tant au niveau local que régional, qui souffre d’un manque d’énergie abordable. Selon l’Observatoire de la Complexité Économique (OEC), le Congo a importé 140 millions de dollars de produits pétroliers raffinés en 2023, un coût que cette nouvelle raffinerie devrait permettre de réduire considérablement. L’expert en intelligence économique Honoré Justin Mondomobe souligne que cette infrastructure contribuera à stimuler la production industrielle, faire baisser le prix du carburant à la pompe, et relancer les petites activités semi-industrielles, actuellement freinées par le coût élevé de l’énergie pétrolière.
Malgré son statut de cinquième producteur de pétrole brut en Afrique, le Congo ne dispose actuellement que d’une seule raffinerie à Pointe-Noire, exploitée par la Congolaise de raffinage (Coraf), qui ne couvre qu’une partie des besoins nationaux. Cette nouvelle infrastructure devrait également accroître l’attrait du pays auprès des investisseurs du secteur énergétique et réduire sa dépendance aux importations, tout en consolidant son rôle dans l’industrie pétrolière régionale.
A.P
