Le réchauffement climatique

Aboubacar Benfa MARA ,

Journaliste guinéen        

Un phénomène contraignant  pour l’humanité qui pourrait même diminuer la disponibilité en eau et des rendements des cultures ainsi que des risques accrus de sécheresse ,de perte de biodiversité ,d’incendies de forêt et de vagues de chaleur .

Selon les environnementalistes ce phénomène est lié à plusieurs facteurs dont sont entre autre (aux forçages naturels et émissions de gaz à effet

Les variations actuelles du système climatique sont liées aux forçages naturels (éruptions volcaniques, activité solaire), mais aussi aux émissions de gaz à effet de serre générées par les activités anthropiques (combustion des énergies fossiles, modification de l’utilisation des terres). Les scientifiques estiment aujourd’hui que moins de 10 % du réchauffement apparu depuis 1750 proviendrait d’un forçage radiatif d’origine solaire. La part naturelle du changement est donc réelle, mais ne peut expliquer à elle seule l’augmentation accélérée des dernières décennies du xxe siècle. La part imputable aux activités humaines est donc prépondérante au cours de cette dernière période. Le dernier rapport du GIEC (2007) précise d’ailleurs qu’il y a une probabilité supérieure à 90 % pour que les activités humaines soient à l’origine du changement climatique actuel.

Plusieurs autres gaz ont également une responsabilité significative sur le climat. Il s’agit du méthane (CH4), provenant de l’élevage et des rizières, dont la concentration préindustrielle a été multipliée par plus de deux. Le protoxyde d’azote (N2O), contenu essentiellement dans les engrais utilisés en agriculture, a vu son taux préindustriel augmenter de près de 20 %. Ces constituants atmosphériques ont vu leurs taux croître régulièrement au cours du xxe siècle, ce qui a entraîné le changement climatique associé.

Ce réchauffement tend également à réduire la séquestration naturelle du dioxyde de carbone par la biosphère et les océans, accroissant d’autant la fraction des émissions anthropiques émise vers l’atmosphère. Plus la planète se réchauffe et plus elle tend à se réchauffer par elle-même.

Est-ce que si l’Organisation Mondiale pour la Protection de l’Environnement (OMPE).

Cette lutte contre le réchauffement de la planète constitue une priorité absolue au niveau mondial. Le rapport de l’économiste britannique sir Nicholas Stern (parution en 2006) rappelle d’ailleurs que le coût de l’inaction sera beaucoup plus élevé que celui de la lutte : selon lui, le combat contre les conséquences du réchauffement coûtera cinq à vingt fois plus que si l’on s’attaque à ses causes.

Des actions dans le sens d’une réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre doivent être menées dès à présent. Le challenge est difficile puisqu’il faut diviser par deux les émissions mondiales pour stabiliser le climat. Dans ce sens, les décideurs politiques ont mis en place une réduction volontaire de leurs émissions à travers le protocole de Kyoto, instauré en 1997. Ce protocole prévoit la réduction de 5,2 % des émissions de gaz à effet de serre des pays développés d’ici 2008-2012, par rapport au niveau de référence de 1990. Les pays industrialisés ont tous ratifié ce protocole, à l’exception des États-Unis et de l’Australie. Les États-Unis, pourtant les premiers émetteurs de dioxyde de carbone au monde, restent toujours le principal « hors-la-loi » écologique de la planète. L’Union européenne, qui s’est engagée à réduire de 8 % ses émissions, ne tiendra très probablement pas son engagement, atteignant péniblement en 2007 une réduction de 1 % depuis 1990. L’Europe vient pourtant d’annoncer un objectif de réduction de 20 % d’ici 2020 ! Dans cette démarche internationale, les pays en voie de développement n’ont pas d’engagement précis pour le moment, si ce n’est de se préparer à effectuer des réductions d’émissions à partir de 2012. Des pays comme le Brésil, l’Inde et surtout la Chine représentent pourtant les pollueurs de demain. La Chine est déjà le deuxième émetteur de gaz à effet de serre au monde (devant l’Europe), et s’apprête à dépasser les États-Unis au cours des prochaines années. Comment impliquer les pays émergents lorsque les pays historiquement responsables du déséquilibre climatique n’agissent pas ?

Pour le moment, chacune des grandes nations pollueuses (Chine, États-Unis, Europe) minimise ses implications et ses efforts climatiques. Les discussions mondiales sont en effet intimement liées aux intérêts géopolitiques internationaux, tandis que les actions de chaque pays sont limitées par les objectifs économiques et les lobbies nationaux (pétrolier, nucléaire, céréalier, constructeurs automobiles, etc.). Les négociations en cours s’annoncent donc tendues pour atteindre de véritables engagements chiffrés à l’horizon 2020, puis 2050. Le prochain protocole « post-2012 » ne pourra cependant pas se passer des deux premiers pollueurs mondiaux, les États-Unis et la Chine, ni d’une Europe exemplaire et volontaire. Peut-être faudrait-il fixer dès à présent une règle internationale basée autour d’une véritable équité climatique, en accordant un même quota carbone à chaque habitant de la planète ?

La France présente quant à elle un des degrés d’émission en gaz à effet de serre parmi les plus faibles des pays développés, en raison du développement de barrages hydroélectriques et surtout de sa politique énergétique basée sur le nucléaire. Elle émet toutefois l’équivalent de 150 millions de tonnes de dioxyde de carbone chaque année. Même si le pays est en passe de satisfaire ses engagements dans le cadre du protocole de Kyoto (stabilisation de ses émissions), il faudrait pourtant qu’il divise par quatre ses émissions pour n’avoir aucun impact sur le climat mondial : on parle désormais de la politique du facteur 4 à l’horizon 2050, inscrite en 2005 dans la loi de Programme fixant les Orientations de la Politique Énergétique (loi POPE). Cette ambition représente une réduction de 3 % par an des émissions de gaz à effet de serre. La France n’a pourtant réduit ses émissions que de 2 % entre 1990 et 2005, sur une quinzaine d’années. La politique nationale reste pour le moment trop frileuse pour répondre aux objectifs climatiques du xxie siècle, malgré deux plans nationaux successifs (2000, 2004). Une division par quatre nécessite de revoir en profondeur la société et les modes de consommation.

Des solutions technologiques permettront sans doute de réduire en partie nos émissions de gaz à effet de serre. La fusion nucléaire pourrait permettre de produire de l’électricité presque illimitée, en reproduisant la réaction qui se déroule au sein du Soleil. Verra-t-on naître cette technologie au cours de ce siècle ? Le stockage du carbone en profondeur pourrait également être pertinent pour séquestrer le carbone dans d’anciens puits d’hydrocarbures ou au fond des océans. Comment se comporteront ces stocks de carbone avec le temps au niveau du sous-sol ou dans les océans ?

Ces solutions réalisables ne pourront constituer au final qu’une partie de la solution.

Des solutions de géo-ingénierie sont également proposées par certains chercheurs. Le projet du Néerlandais Paul Crutzen, prix Nobel de chimie en 1995, consiste à envoyer des millions de tonnes de soufre dans la stratosphère, afin de limiter la quantité de lumière solaire arrivant sur la Terre, à l’image des éruptions volcaniques qui refroidissent le climat sur quelques années lors de leurs ponctuelles éruptions soufrées. Une autre idée serait de mettre en place en orbite autour de la Terre, un bouclier spatial composé de milliards de petits miroirs, afin de réfléchir une partie significative du rayonnement solaire. Le projet du Canadien Peter Flynn consiste en la réalisation d’une banquise artificielle à partir de milliers de barges équipées de pompes à eau à la surface de l’océan. L’Allemand Victor Smetacek soutient quant à lui l’idée d’ensemencer la surface des océans en fer pour créer une véritable forêt océanique d’algues planctoniques.

Ces projets pharaoniques, aux budgets colossaux de plusieurs milliards de dollars, ne seraient-ils pas des solutions technologiques pouvant au final davantage nuire à la planète ? Ces solutions représentent sans doute le dernier recours.

La véritable solution est plus probablement à l’échelle humaine, sous le signe de la responsabilité et de la solidarité.

Une grande partie de la réponse face au dérèglement climatique passe indéniablement par une prise de conscience collective, sachant que la moitié des émissions nationales de gaz à effet .

Un changement de climat est en train de se produire à l’échelle de la planète. Les gigantesques émissions de gaz à effet de serre, émanant des activités humaines, provoquent une modification climatique majeure. Cette dernière est si forte et si brutale qu’une nouvelle ère climatique pourrait s’installer d’ici la fin du xxie siècle, si aucune action n’est entreprise.

Ce changement climatique ne devrait pas foncièrement modifier la bipolarité internationale : les pays développés du Nord resteraient les grands gagnants au niveau des moyennes et hautes latitudes, tandis que les pays émergents du Sud verraient une accentuation de leurs difficultés (problème d’eau potable, baisse des rendements agricoles, augmentation de la fréquence et de la violence des phénomènes naturels, réfugiés climatiques).

Au niveau de la biosphère, ce bouleversement réserve à coup sûr de mauvaises surprises aux espèces animales et végétales qui devront tenter de s’adapter tant bien que mal à ce changement brutal. Avant de mettre en place des réponses technologiques plus ou moins efficaces, et plus ou moins perturbatrices pour l’environnement, il nous appartient de proposer des solutions basées sur la maîtrise de l’énergie, réalisables dès aujourd’hui. Mais quels pays souhaitent réellement stopper ce réchauffement planétaire ? Pour l’heure, ni les États-Unis, ni l’Europe, ni la Chine se sont réellement impliqués. Quel sera le monde de demain avec trois milliards d’habitants supplémentaires attendus pour le milieu du siècle dans les pays émergents, où près d’un milliard de personnes ne mangent déjà pas à leur faim ? Et pendant ce temps, le réchauffement continue…

Il faudra que l’Organisation Mondiale pour la Protection de l’Environnement prend des solutions adéquates pour entraver ce phénomène qui entraîne à des conséquences socio-culturelles et économiques voire des maladies toxiques.

 

 

 

 

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