Afrique du Sud : Ambitions nucléaires et tensions internationales

Rédaction : Fatima Babadin

Dans un contexte de volonté affirmée d’indépendance diplomatique, l’Afrique du Sud a exprimé son ouverture à des partenariats internationaux pour l’expansion de son programme nucléaire civil, incluant des propositions émanant de l’Iran et de la Russie. Le ministre des Ressources minérales et pétrolières, Gwede Mantashe, a réaffirmé le droit souverain du pays à choisir ses partenaires, insistant sur l’absence d’exclusion d’aucune nation. Cette décision survient dans un contexte de crise énergétique persistante et de transition écologique urgente, l’Afrique du Sud cherchant à renforcer sa capacité nucléaire pour pallier les pénuries récurrentes d’électricité.

La perspective d’une collaboration avec l’Iran a néanmoins suscité des tensions à Washington. Début 2025, les États-Unis ont suspendu leur aide à l’Afrique du Sud, citant des préoccupations concernant une coopération nucléaire avec Téhéran, des accusations que Pretoria a catégoriquement rejetées. L’expiration, en 2022, de l’accord bilatéral de coopération nucléaire entre les deux pays a également exacerbé les défis, notamment en ce qui concerne l’approvisionnement en combustible pour la centrale nucléaire de Koeberg. Pour l’Iran, ce projet constitue une occasion stratégique de renforcer sa présence en Afrique, de mettre en avant son expertise technologique et de défier l’hégémonie occidentale. En évoluant sur une ligne diplomatique délicate, l’Afrique du Sud illustre ainsi un réalignement des alliances, où des puissances émergentes telles que l’Iran trouvent désormais de nouvelles opportunités d’influence sur un continent en quête de nouveaux partenariats.

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