Gaya : La reprise des activités fluviales redonne espoir aux jeunes piroguiers
Fhadel Alou,
journaliste béninois.
Depuis le 21 novembre 2024, date de l’annonce de la libre circulation des personnes et des biens sur le fleuve Niger en direction du Bénin, les embarcadères et débarcadères de Gaya connaissent une effervescence retrouvée. Après plusieurs mois de suspension, les jeunes piroguiers de la région ont immédiatement repris leurs activités, apportant une nouvelle dynamique économique et sociale à la ville.
Un soulagement pour les piroguiers
La reprise de la navigation sur le fleuve est une véritable bouffée d’air pour ces jeunes, dont la principale source de revenus était à l’arrêt. Ils se consacrent à nouveau au transport de passagers et de marchandises, relançant ainsi les échanges transfrontaliers.
« Avant, nous étions sans activité. Mais aujourd’hui, avec la reprise, nous pouvons de nouveau transporter des passagers et des marchandises. Cela change beaucoup pour nous et nos familles, » témoigne un jeune piroguier rencontré sur les quais.
Une activité essentielle pour Gaya
Le président du conseil communal de la jeunesse de Gaya, Djibrila Issaka, a souligné l’importance de cette reprise pour la ville. Selon lui, le travail des piroguiers joue un rôle crucial dans l’économie locale.
« Ces jeunes sont indispensables à notre économie locale. Leur dynamisme fait vivre les embarcadères, et leur travail est essentiel pour le commerce transfrontalier, » a-t-il déclaré.
Un engouement grandissant
Sur place, l’animation est palpable. Les quais, qui avaient perdu leur activité, retrouvent progressivement leur effervescence d’antan. Maman Sarkin Zirdji, chef des piroguiers, se réjouit de cet engouement, tout en apportant un éclairage sur leur travail quotidien :
« Les jeunes gagnent ici leur vie, sauf ceux qui gaspillent leur argent. Ils peuvent charger deux à trois camions poids lourds par jour, voire un seul lorsque l’affluence est faible, » explique-t-il.
Le conseil communal de la jeunesse de Gaya a également salué cette reprise. Selon eux, cette activité profite avant tout aux jeunes, qu’il s’agisse des conducteurs de pirogues ou de ceux qui chargent et déchargent les marchandises.
« C’est une bonne nouvelle pour les jeunes, car les conducteurs de pirogues et ceux qui chargent et déchargent les marchandises sont tous des jeunes. Nous rendons grâce à Dieu et espérons que les choses continueront de s’améliorer, » déclarent-ils.
Des propos des jeunes piroguiers
Les jeunes piroguiers rencontrés sur place se réjouissent également de la situation actuelle :
« Autrefois, il y avait des restrictions, mais maintenant tout est revenu à la normale. Avec nos pirogues, nous faisons traverser les passagers sans aucune contrainte. Cela nous réjouit, et nous espérons que cela continue ainsi. Nous allons à Malanville et revenons librement, sans obstacles. Il n’y a plus de problème, » expliquent-ils.
Les coûts du transport et du chargement des marchandises
Le transport fluvial à Gaya reste accessible, avec des tarifs variant en fonction de la destination et de la cargaison. Le transport d’un passager peut coûter entre 1000 F et 5000 F, selon la distance parcourue et la capacité de la pirogue. Quant au chargement ou au déchargement des marchandises, chaque sac est manipulé pour un tarif de 200 F. Ces frais contribuent à l’économie locale et permettent aux jeunes piroguiers d’améliorer leurs revenus tout en facilitant le commerce transfrontalier.
Un impact positif sur la vie des piroguiers
Grâce à cette reprise, les jeunes piroguiers voient leur situation financière s’améliorer. Ils peuvent à nouveau subvenir aux besoins de leurs familles et envisager l’avenir avec plus de sérénité.
Cette reprise marque également un tournant pour l’ensemble de la ville de Gaya, où la relance des activités fluviales redonne vie aux échanges économiques avec le Bénin.
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