L’ONU Ferme Son Bureau Alimentaire en Afrique Australe en Raison des Coupes Budgétaires

Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies a annoncé la fermeture de son bureau en Afrique australe en raison d’un manque de financement, alors que la région est frappée par une sécheresse sévère. Cette décision intervient alors que les États-Unis, qui fournissent près de la moitié du budget du PAM, appliquent d’importantes coupes dans l’aide étrangère dans le cadre de l’agenda « America First » du président Donald Trump. Bien que le PAM n’ait pas précisé l’impact financier exact de ces réductions, le porte-parole régional Tomson Phiri a déclaré que le financement des donateurs était devenu de plus en plus limité. L’an dernier, les États-Unis ont contribué à hauteur de 4,5 milliards de dollars sur les 9,8 milliards de budget total du PAM, en faisant son principal donateur. La sécheresse provoquée par El Niño en 2024 a eu des effets dévastateurs, poussant le Lesotho, le Malawi, la Zambie, le Zimbabwe et la Namibie à déclarer un état de catastrophe nationale. Malgré la fermeture du bureau, le PAM prévoit de fusionner ses opérations en Afrique de l’Est et en Afrique australe et de gérer les deux régions depuis Nairobi, afin d’optimiser les ressources et de continuer à soutenir ses équipes sur le terrain. Phiri a assuré que cette décision n’affectera pas directement les opérations d’aide dans les pays d’Afrique australe.
Le PAM était déjà confronté à un déficit de financement, n’ayant recueilli qu’un cinquième des ressources nécessaires pour répondre à la sécheresse de l’année dernière. L’organisation rapporte que plus de 60 % des denrées alimentaires qu’elle achète sont utilisées dans la région même où elles sont produites, ce qui rend ces coupes budgétaires particulièrement préoccupantes pour la sécurité alimentaire locale. L’administration Trump réduit de plus de 90 % les contrats d’aide étrangère de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) et diminue de plus de 58 milliards de dollars l’aide américaine mondiale. Avec moins de ressources disponibles, les organisations humanitaires subissent une pression croissante pour maximiser leur efficacité tout en maintenant un soutien vital aux populations vulnérables. La fermeture du bureau régional du PAM souligne les défis croissants liés au maintien des programmes d’aide alimentaire en Afrique australe, à un moment où les crises climatiques continuent de menacer des millions de vies.

A.P