Burkina Faso : Journaliste suspendu pour des critiques sur la liberté d’expression

Par Africa Eye (AFP)

Un journaliste de la chaîne privée burkinabè BF1 a été suspendu pour deux semaines après avoir diffusé des propos dénonçant des atteintes à la liberté d’expression, a annoncé hier mercredi le Conseil supérieur de la communication (CSC). Le média, qui avait présenté des excuses plus tôt dans la journée, a également écopé d’une amende de 500 000 francs CFA (762 euros).

Depuis l’arrivée au pouvoir des autorités militaires en septembre 2022, le Burkina Faso connaît une répression accrue des voix dissidentes. Lors d’un congrès de l’Association des journalistes du Burkina (AJB) vendredi dernier, ses membres avaient publiquement dénoncé l’augmentation des violations de la liberté de la presse, qualifiant deux médias publics d’outils de propagande. Ces propos ont été relayés par la chaîne BF1, dont le journaliste Luc Pagbelguem a été interpellé lundi par des agents du Conseil national de sécurité pour être auditionné. La direction de la télévision BF1 a présenté ses excuses au public burkinabè, ainsi qu’à la Radiodiffusion télévision du Burkina Faso (RTB), à l’Agence d’information du Burkina (AIB) et aux autorités burkinabè, regrettant l’impact négatif de la diffusion sur leur image et les relations professionnelles.

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