Afrique : vers une souveraineté énergétique après le retrait américain ?

Rédaction: Fatima Badandi

Le démantèlement de Power Africa, programme lancé sous l’administration Obama pour améliorer l’accès à l’électricité en Afrique subsaharienne, marque un tournant dans les relations énergétiques entre les États-Unis et le continent. La décision de l’administration Trump d’y mettre fin, en supprimant ses équipes et en interrompant la plupart des projets, s’inscrit dans une politique de réduction budgétaire massive. Cette coupe drastique touche aussi de nombreux contrats de l’USAID, soulevant des inquiétudes sur l’avenir des infrastructures essentielles en Afrique.

Face à ce retrait, plusieurs pays africains s’emploient à renforcer leur souveraineté énergétique en misant sur les ressources locales. L’Éthiopie, le Kenya et la Zambie, entre autres, intensifient leurs investissements dans les énergies renouvelables, comme le géothermique et le solaire, afin de réduire leur dépendance aux financements étrangers. Cette dynamique s’inscrit dans une volonté plus large d’autonomie énergétique et d’affranchissement progressif des aides internationales.

Si la fin de Power Africa pose des défis immédiats, elle ouvre également la voie à une réinvention des modèles de coopération. L’innovation, la collaboration régionale et le renforcement des capacités locales deviennent des leviers stratégiques pour construire une autonomie durable. Cette transition pourrait ainsi marquer le début d’une ère nouvelle pour l’Afrique, moins tributaire des soutiens extérieurs et plus maître de son avenir énergétique.

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