Kagame aux pays qui sanctionnent le Rwanda : « Allez au diable »

Rédaction : Africa Eye ( Avec AFP)

Le président rwandais Paul Kagame a vivement réagi, lundi, aux sanctions imposées à son pays en raison de son implication présumée dans le conflit à l’est de la République démocratique du Congo (RDC), déclarant que les pays concernés « peuvent aller au diable ».

« Si quelqu’un vient et dit : ‘Hé, nous allons vous sanctionner.’ Quoi ? Allez au diable», a lancé le chef de l’État lors d’une cérémonie marquant le début des commémorations du génocide de 1994 contre les Tutsis. Il a ajouté : « Vous avez vos propres problèmes à régler, allez les régler. Laissez-moi m’occuper des miens », sans nommer directement les pays visés, selon des propos rapportés par l’Agence France-Presse (AFP).

Cette déclaration intervient quelques semaines après l’adoption de mesures par l’Union européenne, qui a sanctionné trois commandants de l’armée rwandaise en mars, emboîtant le pas à Washington qui, en février, avait pris des sanctions similaires contre un ministre rwandais. Quatre cadres du groupe rebelle M23, dont son dirigeant Bertrand Bisimwa, sont également visés par ces sanctions.

D’après des experts de l’ONU, Kigali soutient activement la rébellion du M23, qui a récemment intensifié ses opérations dans l’est de la RDC. Fin janvier, le groupe s’est emparé de Goma, capitale du Nord-Kivu, avant de prendre Bukavu, chef-lieu de la province voisine du Sud-Kivu, à la mi-février. Près de 4 000 soldats rwandais seraient présents aux côtés des rebelles, selon les mêmes sources.

Malgré les multiples appels de la communauté internationale à un retrait immédiat, aucune évolution notable n’a été observée sur le terrain.

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