L’Afrique au défi : comment compenser le vide laissé par l’USAID ?

Rédaction : Widad WAHBI

La décision de suspendre temporairement les financements de l’Agence américaine pour le développement international (USAID) soulève des interrogations majeures sur les conséquences pour le développement et la stabilité en Afrique, particulièrement dans les pays d’Afrique subsaharienne.

Depuis sa création en 1961, l’USAID a joué un rôle central dans l’appui aux systèmes de santé, à la sécurité alimentaire, à l’éducation, à la réponse humanitaire et à la promotion de la gouvernance démocratique. En 2019, l’agence avait alloué 8,3 milliards de dollars à 47 pays africains. Des pays comme l’Éthiopie, la RDC ou encore le Soudan du Sud figuraient parmi les plus grands bénéficiaires.

Les récentes annonces de suspension du financement par l’administration américaine ont mis en péril des programmes vitaux tels que PEPFAR (plan d’urgence américain contre le VIH/Sida), la vaccination contre le paludisme, ou encore les interventions humanitaires dans des zones sensibles comme l’est de la RDC, le Nigeria, le Ghana ou le Malawi.

Des voix au sein de la société civile et des gouvernements africains appellent désormais à renforcer l’indépendance des systèmes nationaux, diversifier les financements, et stimuler les investissements privés pour éviter une dépendance excessive à l’aide extérieure.

Certains pays, comme le Nigeria, ont réagi en augmentant leurs budgets nationaux pour compenser la baisse de l’aide, tandis que l’Afrique du Sud explore des partenariats alternatifs avec ses alliés du groupe BRICS.

Les experts estiment que cette situation pourrait servir de levier pour repenser les modèles de développement en Afrique, en mettant davantage l’accent sur la bonne gouvernance, l’innovation financière et la mobilisation des ressources internes.

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