Kenya-FMI : Nairobi réclame un accord réaliste face à la crise fiscale et aux tarifs américains

Rédaction : Hala El Bassir

Face à une crise économique profonde, alimentée par des manifestations de grande ampleur contre les hausses d’impôts et par de nouvelles barrières commerciales imposées par les États-Unis, le gouvernement kényan cherche à renégocier les termes de son programme avec le Fonds monétaire international (FMI).

Le retrait du projet de loi de finances 2024, qui visait à générer 2,3 milliards de dollars de recettes fiscales supplémentaires, a été suivi par une décision du président William Ruto de réduire les dépenses publiques de près de 7 milliards de dollars. Cette mesure intervient après des manifestations violentes ayant fait au moins 50 morts et des centaines de blessés. De nombreux citoyens reprochent au FMI de pousser le pays vers une politique d’austérité jugée insoutenable socialement.

Dans le même temps, l’administration Trump a imposé des droits de douane de 10 % sur les exportations kényanes, affectant notamment le secteur textile, qui bénéficiait auparavant des avantages de l’AGOA. Bien que ces tarifs soient moins sévères que ceux imposés à d’autres pays, ils représentent une menace directe pour l’emploi et les revenus d’exportation.

Dans ce contexte tendu, Nairobi appelle à un accord plus souple avec le FMI, qui tienne compte des réalités économiques et sociales du Kenya, tout en cherchant à diversifier ses partenariats commerciaux pour compenser les effets des politiques américaines.

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