Burkina Faso mise sur l’or russe pour relancer son économie minière

Rédaction : Reda El Ghazal

Dans le cadre d’un partenariat stratégique, les autorités burkinabè ont octroyé à la société russe Nordgold une concession minière de 52 km² dans la région de Kourouyougo. Ce permis, valable huit ans, vise l’extraction de 20 tonnes d’or, générant près de 88,7 millions de dollars de recettes publiques. Une partie de ces fonds (12,2 millions de dollars) sera injectée dans un fonds national dédié au développement minier, tandis que le projet promet la création de 204 emplois directs et indirects.

Ce rapprochement économique avec Moscou s’inscrit dans une dynamique initiée après 2022, marquée par la volonté de renforcer la souveraineté industrielle. Ainsi, un projet de raffinerie locale capable de traiter 400 kg d’or quotidiennement a été lancé en 2023. Parallèlement, plusieurs entreprises étrangères, comme la canadienne Fortuna Mining, ont récemment quitté le pays, évoquant un climat d’affaires « complexe ». Leurs actifs ont été cédés à des investisseurs basés à Maurice.

Avec 17 sites industriels actifs, le Burkina Faso confirme sa place de troisième producteur aurifère en Afrique de l’Ouest. Le secteur, qui contribue à 14 % des recettes de l’État, dépasse désormais le coton en importance économique. Cependant, les défis persistent : des rapports soulignent des fraudes liées à l’exportation illégale du métal précieux, alimentant des tensions sécuritaires. Des groupes miniers internationaux, comme Endeavour Mining Londres et West African Resources Australie, continuent néanmoins d’opérer sur le territoire.

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