Sahel sous tension : l’industrie minière prise pour cible au Mali

Rédaction : Reda El Ghazal

Un convoi transportant du matériel lourd vers la mine de Sadiola, exploitée par Allied Gold, a été attaqué dans la région de Kayes au Mali. Deux camions ont été incendiés, une pelle mécanique endommagée et des véhicules légers volés. Aucun blessé n’est à déplorer parmi les huit employés de la société locale Nemba, chargée du transport. Bien que des militaires maliens soient intervenus rapidement, l’origine de l’attaque reste inconnue. Cet incident révèle une escalade des risques sécuritaires pour les entreprises minières dans une zone déjà fragilisée par l’instabilité.

Les groupes armés ciblent habituellement les convois militaires ou gouvernementaux, mais les actifs miniers deviennent désormais des cibles stratégiques. Cette tendance inquiète les investisseurs étrangers, poussant certaines sociétés comme Fortuna à quitter la région, comme récemment au Burkina Faso voisin. Les coûts logistiques et sécuritaires grèvent la rentabilité des projets, dans un contexte où les États sahéliens peinent à contenir les jihadistes.

Le Sahel, pourtant riche en or, voit son attractivité s’effriter. En février 2024, trois employés de B2 Gold avaient péri dans une embuscade au Mali, illustrant cette menace persistante. Les récents putschs militaires au Mali, au Niger et au Burkina Faso, censés renforcer la lutte anti-terroriste, n’ont pas endigué la violence. Les sociétés minières, clés de l’économie régionale, naviguent désormais entre risques opérationnels et défis géopolitiques.

 

 

 

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