Afrique : L’envers toxique de la transition verte

Rédaction : Africa Eye

Alors que le monde accélère sa course vers les énergies renouvelables et les technologies propres, l’Afrique en paie discrètement le prix fort. Le continent, riche en terres rares – ces éléments essentiels aux batteries, aux aimants puissants et aux panneaux solaires – est devenu le terrain d’une ruée minière effrénée. Or, cette extraction, souvent peu encadrée, engendre des conséquences environnementales désastreuses : déforestation massive, contamination des nappes phréatiques, destruction irréversible des écosystèmes locaux. Dans des pays comme la République Démocratique du Congo ou le Malawi, des territoires entiers sont dévastés, les sols appauvris, et les communautés riveraines abandonnées face à l’ampleur des dégâts.

Pourtant, cette réalité reste largement absente des discours occidentaux sur la « transition écologique ». Derrière l’essor des technologies vertes se profile une nouvelle forme de colonialisme extractif, où les coûts environnementaux et sociaux sont exportés vers les pays du Sud. Coincés entre impératifs de développement et pressions internationales, les États africains peinent à imposer des normes contraignantes face aux appétits des multinationales. Il devient urgent d’intégrer cette dimension à la réflexion globale : sans justice environnementale dans les zones d’extraction, aucune transition ne peut être réellement durable.

 

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