Trump lance l’exil des premiers Sud-Africains blancs vers l’Amérique

Rédaction : Reda El Ghazal

Un vol spécial a décollé de Johannesburg dimanche dernier, marquant le départ inédit de citoyens sud-africains blancs, principalement des afrikaners, vers les États-Unis. Ce programme d’accueil, lancé par l’administration Trump, prévoit un dispositif sécurisé : les passagers ont embarqué après des contrôles rigoureux des autorités locales. Officiellement, il s’agit de protéger des « victimes de discriminations », selon la terminologie employée par Washington.

Cette initiative génère toutefois des tensions politiques. Alors que les États-Unis réduisent globalement l’accueil des réfugiés, cette mesure ciblée soulève des questions sur ses critères, perçus par certains comme racialisés. Le gouvernement sud-africain y voit une ingérence, rappelant que la minorité blanche détient encore 75 % des terres privées et concentre l’essentiel des richesses nationales, selon les données officielles.

Par ailleurs, le contexte socio-économique sud-africain alimente le débat. Le chômage structurel frappe majoritairement la population noire, tandis que les bénéficiaires du programme américain appartiennent à la communauté historiquement la moins touchée. Les inégalités héritées de l’apartheid, notamment la question épineuse de la redistribution des terres, restent au cœur des revendications politiques.

Enfin, sur le plan diplomatique, l’octroi d’asile à ces ressortissants relance les interrogations sur le rôle des États-Unis dans les dossiers sensibles. Entre soutien affiché à une minorité et accusations d’instrumentalisation, la position de Trump contraste avec sa politique migratoire généralement restrictive.

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