Human Rights Watch accuse l’armée burkinabè de la responsabilité dans le massacre de plus de 130 civils peuls en mars

Rédaction: Africa Eye

Human Rights Watch (HRW) a accusé l’armée burkinabè d’avoir « dirigé et participé au massacre de plus de 130 civils peuls » en mars dernier, dans la région de Solenzo, à l’ouest du Burkina Faso, selon un rapport publié lundi. L’ethnie peule, fréquemment stigmatisée dans le Sahel, fait l’objet de nombreuses accusations de liens avec des groupes jihadistes, bien que ces allégations ne soient pas systématiquement prouvées.

Après la diffusion sur les réseaux sociaux de vidéos montrant des corps ensanglantés, suscitant une forte indignation, HRW a demandé aux autorités burkinabè d’ouvrir une enquête indépendante pour faire la lumière sur les événements.

Les autorités burkinabè, dirigées par le capitaine Ibrahim Traoré, ont nié toute implication dans ce massacre. Toutefois, le ministère public a ouvert une enquête concernant des appels à « l’extermination » des Peuls, dans un contexte sécuritaire déjà marqué par la violence des groupes armés non étatiques.