La RDC prévoit limiter ses ventes de cobalt pour enrayer la chute des prix

Rédaction : Reda El Ghazal

S’engageant à réguler davantage son marché, la République démocratique du Congo envisage d’instaurer des quotas stricts sur ses exportations de cobalt dès la fin de l’embargo en vigueur depuis février. Une mesure confirmée par les autorités lors d’un sommet international à Singapour, où Patrick Luabeya, directeur de l’organisme de régulation des minerais stratégiques, a souligné la nécessité de contrer la volatilité des prix. Le pays, qui fournit près de 70 % de la production mondiale, mise sur ces restrictions pour éviter un effondrement du cours de ce métal indispensable aux batteries électriques.

Cette décision survient dans un contexte d’expansion massive de l’offre, portée notamment par le géant chinois CMOC. Alors que ce dernier prévoit une hausse de 20 % de sa production d’ici 2025, détenant déjà 53 % du marché en 2024, Kinshasa redoute un nouveau déséquilibre entre l’offre et la demande. Les quotas devraient ainsi permettre de moduler les flux commerciaux, en alignant les exportations sur les besoins réels des industries technologiques et automobiles.

Face à cette situation, les autorités congolaises entendent reprendre le contrôle d’un marché stratégique, souvent dominé par des acteurs étrangers. En limitant les volumes exportés, elles espèrent non seulement stabiliser les prix, mais aussi renforcer leur influence dans les négociations internationales. Un pari audacieux, alors que la concurrence et les stocks globaux continuent de peser sur les cours du cobalt depuis deux ans.

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