Congo : un candidat présidentiel enlevé à Brazzaville

Rédaction : Reda El Ghazal

Un candidat à la présidentielle congolaise a été enlevé dimanche dernier dans la capitale, Brazzaville. Lassy Mbouity, chef du parti Les Socialistes Congolais et figure clé de l’opposition pour le scrutin de mars 2026, a été saisi à son domicile par des hommes masqués et armés, circulant dans un véhicule non identifiable. Cet événement intervient quelques jours après une tentative d’assassinat contre sa personne, alimentant les tensions politiques à moins d’un an des élections.

Cet incident survient dans un contexte d’accusations répétées de l’opposition contre le pouvoir en place. Les Socialistes Congolais dénoncent une implication des autorités, soulignant que leur leader avait déjà été arrêté par le passé dans des circonstances similaires. Plusieurs partis d’opposition ont uni leurs voix jeudi pour condamner cet enlèvement, qualifié d’« acte lâche » et de violation flagrante de la Constitution, notamment l’article 9 garantissant les libertés individuelles. La mobilisation s’étend désormais à la diaspora et à la société civile, exigeant sa libération immédiate.

Face à cette crise, l’Organisation congolaise des droits de l’homme alerte la communauté internationale, appelant à une intervention urgente. Aucune réaction officielle n’a été formulée par le gouvernement, alors que la disparition de Mbouity jette une ombre sur la crédibilité du processus électoral à venir. L’absence de réponse des autorités accentue les craintes d’une escalade des tensions, dans un pays où les opposants font régulièrement face à des arrestations ou des intimidations.