La RDC lance la plus grande réserve forestière tropicale au monde

Rédaction : Reda El Ghazal

Découvrez un projet titanesque, la RDC transforme sa forêt en bouclier vert pour la planète. Ce corridor de 540 000 km², vaste comme la France, protège 108 000 km² de forêt primaire, sanctuaire d’espèces rares comme le bonobo et l’okapi. En absorbant 1,5 milliard de tonnes de CO₂ par an et en piégeant l’équivalent de trois émissions mondiales dans ses tourbières, ce poumon vert régule le climat mondial.

Porté par des partenaires comme l’Union européenne et le Forum économique mondial, il promet 500 000 emplois et un million de tonnes de nourriture acheminées vers Kinshasa via des barges à hydrogène et des hubs solaires.
Un modèle qui allie économie verte et préservation, inspiré par l’Alliance Virunga, déjà créatrice de 21 000 emplois dans l’est du pays.

Pourtant, l’ombre des conflits plane sur cet éden. La guerre dans l’est, où des rebelles contrôlent la moitié du parc des Virunga, complique la protection des écosystèmes. Les communautés locales, dont les Pygmées Bambuti, dénoncent leur exclusion des discussions, craignant de perdre leurs terres ancestrales et leurs ressources vitales. Un leader autochtone résume, nous n’avons pas été consultés, ce projet n’est pas congolais.

Des experts soulignent aussi les risques techniques, comme l’utilisation contestée de l’hydrogène, peu adaptée au contexte local. La réussite dépendra de l’inclusion réelle des populations et de la paix retrouvée, dans une région où 73% de la population vit dans l’extrême pauvreté.

Or, l’espoir persiste grâce à des précédents locaux. Dans la réserve d’Itombwe, la cartographie participative a redessiné les frontières avec les communautés, évitant des expulsions brutales. Si le corridor vert reproduit cette approche, en associant les peuples autochtones à la gestion des terres et en garantissant des retombées économiques, il pourrait devenir un modèle mondial.

La RDC mise sur cette synergie, pour protéger ses mystères, comme ses tourbières vieilles de 10 600 ans ou sa rivière Ruki, plus sombre du monde, tout en offrant une alternative à la déforestation. L’avenir du projet repose sur un équilibre fragile, entre ambitions internationales et droits des gardiens historiques de la forêt.

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