Égypte : des millions d’ouvrières agricoles invisibles, sous-payées et sans droits

Rédaction : Widad WAHBI

En Égypte, près de cinq millions de femmes travaillent chaque jour dans les champs, les vergers et les plantations  sans contrat, sans protection sociale, et pour des salaires bien inférieurs à ceux de leurs homologues masculins. Ces ouvrières agricoles, qui représentent 45 % de la main-d’œuvre du secteur  et parfois la quasi-totalité dans certaines régions  forment la colonne vertébrale de l’agriculture égyptienne. Pourtant, elles demeurent à la marge des politiques publiques et de la reconnaissance sociale.

Pour un travail identique, elles perçoivent souvent la moitié du salaire des hommes. Pire encore, nombre d’entre elles ne bénéficient d’aucun contrat formel, ce qui les prive d’assurance maladie, de retraite ou de toute forme de recours en cas d’abus ou d’exploitation.

Ce phénomène, enraciné dans des logiques patriarcales et une informalité endémique du secteur, interpelle les défenseurs des droits sociaux et des droits des femmes. Alors que l’Égypte cherche à moderniser son économie rurale, l’absence d’un cadre légal protégeant ces travailleuses représente un angle mort inquiétant dans la lutte contre les inégalités structurelles.

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