Burkina Faso : une refondation verte à grande échelle

Rédaction : Sekou Kagné

Le Burkina Faso a lancé une ambitieuse campagne de reforestation nationale, marquée par la plantation symbolique d’un tamarin médicinal par le président Ibrahim Traoré à Guiba. À l’occasion de la Journée nationale de l’Arbre, le 21 juin, l’objectif est de planter cinq millions d’arbres en une seule journée, dans le cadre d’un programme plus large visant 20 millions de plants d’ici la fin de l’année 2025. Cette opération ne se limite pas à la reforestation classique : elle inclut la création de réserves de plantes médicinales traditionnelles, pour préserver à la fois la biodiversité et les savoirs ancestraux. Le projet mobilise agriculteurs, ONG, et chercheurs, soulignant une volonté nationale de faire de la restauration des écosystèmes une priorité stratégique.

Dans un contexte marqué par l’avancée du désert et la dégradation accélérée des sols, cette initiative s’inscrit pleinement dans les dynamiques continentales comme la Grande Muraille Verte et l’initiative AFR100. Le choix d’espèces locales et la formation des communautés rurales visent à garantir la survie des plants et la régénération durable des terres. Si cette campagne atteint ses objectifs, elle pourrait renforcer la sécurité alimentaire, créer des emplois ruraux et améliorer la résilience écologique du pays, positionnant le Burkina Faso comme un acteur de référence en matière de reforestation en Afrique de l’Ouest.