Centrafrique : un casque bleu zambien tué dans une attaque près de la frontière soudanaise

Rédaction: Widad WAHBI

Un soldat de la paix de nationalité zambienne a été tué vendredi dernier dans le nord de la République centrafricaine, lors d’une embuscade tendue à une patrouille de la MINUSCA par des hommes armés soupçonnés d’être originaires du Soudan. L’incident s’est produit non loin de la frontière entre les deux pays, a confirmé mardi l’ONU dans un communiqué officiel.

Un autre casque bleu a été blessé et reçoit actuellement des soins médicaux. La victime appartenait aux forces armées zambiennes déployées dans le cadre de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA).

« Les membres du Conseil de sécurité expriment leur profonde inquiétude face à la multiplication des attaques contre les forces de maintien de la paix en Centrafrique », a déclaré le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU.

Le ministre zambien des Affaires étrangères a exigé que les auteurs de cette attaque soient identifiés et traduits en justice.

Il s’agit du troisième assaut visant la MINUSCA depuis le début de l’année, dans un contexte de tensions persistantes entre groupes armés et forces de sécurité dans les régions les plus instables du pays.

Plongée dans l’instabilité depuis 2013, la République centrafricaine peine à se relever du renversement du président François Bozizé par des rebelles majoritairement musulmans. L’accord de paix signé en 2019 n’a permis qu’une réduction partielle des violences, six des quatorze groupes signataires s’étant depuis retirés du processus.

Parmi les premiers pays africains à avoir accueilli des forces soutenues par Moscou, la Centrafrique bénéficie de l’appui militaire russe censé renforcer le pouvoir en place et lutter contre les milices. Néanmoins, ces forces étrangères sont régulièrement accusées de violations des droits humains et d’avoir, dans certains cas, aggravé les tensions sécuritaires.