Mali renforce sa souveraineté minière avec la récupération des mines de Yatéla et Morila

Rédaction : Reda El Ghazal

Le gouvernement malien a annoncé la reprise totale des sociétés minières Yatéla et Morila à travers leur transfert à la société publique SOREM S A. Cette opération marque une étape déterminante dans la reconquête nationale des actifs aurifères, alors que l’État malien cherche à mieux maîtriser l’exploitation de ses ressources.

En effet, la mine de Yatéla située dans la région de Kayes était restée inactive depuis plusieurs années, et ses parts étaient majoritairement détenues par des entreprises étrangères. Un accord financier conclu en octobre dernier a permis au Mali de racheter l’ensemble des actions, y compris celles liées à la fermeture et à la remise en état du site. Par ailleurs, la mine de Morila, après avoir été exploitée par différents partenaires internationaux, a également été transférée à l’État, suite à des négociations qui ont abouti à la reprise de l’intégralité des actifs et des dettes associées.

Ainsi, la création de SOREM S A s’inscrit dans la volonté de renforcer la gestion publique des ressources minières nationales. Ce nouvel organisme public sera chargé de réorganiser les anciennes sociétés minières et de relancer progressivement la production sur les deux sites, en lien avec le projet de raffinerie d’or lancé en juin.

Actuellement, le secteur aurifère représente une part essentielle des exportations maliennes, et la mise en valeur des mines de Yatéla et Morila pourrait accroître les revenus du pays. Toutefois, aucune estimation précise n’a encore été communiquée quant au calendrier ou aux volumes de production attendus.