CAN Féminine 2025 : Quand l’Algérie fait dérailler le jeu

Rédaction: Africa Eye

Le sport est un langage universel. Un espace de respiration dans un monde saturé de conflits. Mais à la CAN Féminine 2025, un pays a décidé de transformer ce terrain sacré en ring diplomatique. Et les conséquences sont lourdes.

Dès les premières heures du tournoi, organisé par la CAF au Maroc, l’Algérie a pris le contre-pied de l’esprit sportif. Plutôt que de célébrer le football féminin africain, la Fédération Algérienne de Football (FAF) a choisi la confrontation symbolique. Boycott de la photo officielle avec la sélection marocaine. Publication d’un logo altéré de la CAN, sans mention du pays hôte. Des gestes froidement calculés, porteurs d’un message politique limpide : nier la légitimité du Maroc à organiser le tournoi.

Un terrain glissant

Ce n’est plus un simple écart protocolaire : c’est une tentative d’effacement. Un pied de nez à la CAF, une provocation à l’égard de l’unité africaine.
Car en refusant d’accepter les règles communes, l’Algérie ne s’en prend pas seulement au Maroc. Elle sape l’essence même du sport africain : un outil de cohésion, de respect, de dépassement collectif.

Les vraies perdantes ? Les joueuses

Dans l’ombre de cette crise, il y a celles qu’on oublie : les joueuses. Elles qui ont tant lutté pour exister sur la scène continentale, voient leur tournoi éclipsé par une querelle diplomatique “On n’est pas venues pour faire de la politique,” lâche une joueuse d’Afrique de l’Ouest. “On est venues pour jouer. Point.

Une CAF trop silencieuse ?

La CAF, censée garantir l’intégrité de ses compétitions, observe pour l’instant sans sanctionner. Et ce silence interroge. Car si une fédération peut altérer les symboles officiels d’un tournoi sans être rappelée à l’ordre, alors c’est toute l’autorité de la CAF qui vacille.

Un tournoi pour rassembler, pas pour diviser

La CAN Féminine devait incarner la fierté africaine, la progression du sport féminin, et l’unité d’un continent en mouvement. Mais lorsqu’un acteur décide de contourner les règles, c’est toute l’architecture du football africain qui est fragilisée.

Ce qui se joue ici n’est pas un simple incident. C’est un précédent. Et la manière dont il sera traité dira beaucoup de la capacité du sport africain à se protéger, à s’affirmer, et à résister aux dérives politiques.

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