Or et souveraineté au Burkina Faso : un an après, quel bilan pour le nouveau code minier ?

Rédaction : Widad WAHBI

Près d’un an après l’adoption du nouveau code minier, la stratégie de « souveraineté minière » initiée par le président Ibrahim Traoré suscite autant d’espoirs que de défis. En nationalisant partiellement l’exploitation de l’or, le Burkina Faso affirme son ambition de reprendre le contrôle de ses ressources stratégiques. Mais les retombées économiques tardent à convaincre.

Adoptée le 18 juillet 2024 par l’Assemblée législative de transition (ALT), la réforme minière marque un tournant. Désormais, l’État burkinabè détient obligatoirement 15 % de parts dans chaque projet minier, avec la possibilité d’en acquérir 10 % supplémentaires. En parallèle, deux mines d’or sont désormais la propriété exclusive de l’État, une première dans l’histoire du pays.

Toutefois, cette politique volontariste se heurte à une réalité complexe : instabilité sécuritaire persistante, manque d’infrastructures, faible industrialisation et tensions avec certains partenaires privés. Le gouvernement espère néanmoins que cette dynamique renforcera les recettes fiscales, réduira la dépendance extérieure, et soutiendra un modèle économique plus endogène. Reste à savoir si la manne aurifère se traduira enfin par un développement équitable et durable.

Whatsapp Suivez les dernières nouvelles sur WhatsApp Telegram Suivez les dernières nouvelles sur Telegram Google Actualités Suivez les dernières nouvelles sur Google News Nabd Suivez les dernières nouvelles sur Nabd