Ballon d’Or 2025 : Achraf Hakimi peut-il briser le monopole offensif et réécrire l’histoire ?
Rédaction: Widad WAHBI
Depuis sa création en 1956, le Ballon d’Or a presque toujours sacré des attaquants, dépositaires du spectacle et artisans des buts décisifs. Les défenseurs, eux, ont longtemps été relégués à l’ombre, malgré leur rôle fondamental dans la construction des grandes épopées. À l’exception de rares figures d’exception – à l’image de Franz Beckenbauer, Fabio Cannavaro ou plus récemment Virgil van Dijk en lice – la récompense suprême est restée sourde à ceux dont la mission première est de protéger plutôt que de marquer.
Achraf Hakimi : incarnation du latéral total
En 2025, un nom vient bousculer cet ordre établi : Achraf Hakimi. Le Marocain, pièce maîtresse du Paris Saint-Germain, a redéfini les contours du poste de latéral droit. Défenseur, certes, mais également passeur, buteur, capitaine d’orchestre et âme combattante de son équipe. Avec 10 buts, 14 passes décisives et une implication directe dans 9 réalisations en Ligue des champions – dont un but salvateur en finale – Hakimi a signé une saison qui défie toutes les grilles de lecture traditionnelles.
Une moisson collective et un leadership affirmé
Au-delà des statistiques, Hakimi s’est imposé comme un leader naturel, portant le brassard à plusieurs reprises, inspirant ses coéquipiers dans les vestiaires comme sur le terrain. Il a contribué activement au quadruplé historique du PSG : Ligue 1, Coupe de France, Trophée des champions et, clou de la saison, un sacre européen tant attendu en Ligue des champions.
Rayonnement mondial : un héros du football total
Le rayonnement de Hakimi ne s’est pas limité à l’Europe. Lors de la Coupe du monde des clubs 2025, il a été décisif dans le parcours du PSG jusqu’en finale, inscrivant un but crucial en demi-finale et délivrant deux passes millimétrées lors des matchs à élimination directe. À chaque étape, il a répondu présent, consolidant son image d’homme des grands rendez-vous.
Un symbole africain et arabe d’une rare envergure
Hakimi incarne également une dimension symbolique forte. Premier Marocain à remporter le prix Marc-Vivien Foé, il est devenu une figure d’inspiration pour des millions de jeunes à travers l’Afrique et le monde arabe. Son parcours rappelle que le talent ne connaît ni frontières ni postes sur le terrain, et que l’impact d’un joueur se mesure aussi à son exemplarité et à sa capacité à faire rayonner son continent.
Le plafond de verre du Ballon d’Or pour les joueurs africains
Pourtant, l’histoire récente reste cruelle avec les talents africains. Depuis le sacre de George Weah en 1995, aucun joueur du continent n’a soulevé le Ballon d’Or, malgré les saisons exceptionnelles de Mohamed Salah, Sadio Mané ou Riyad Mahrez. Une invisibilisation qui interroge les critères de sélection et le poids des stéréotypes dans le jugement.
Et si le moment de vérité était enfin venu ?
Le cas Hakimi pose une question fondamentale : jusqu’où faut-il aller pour être reconnu quand on n’est ni buteur ni meneur de jeu ? Son année 2025 a offert tout ce qu’exige une consécration : chiffres, régularité, leadership, trophées, et influence planétaire. Il incarne un tournant, une invitation à redéfinir les standards du mérite individuel dans un sport éminemment collectif.
Un vote qui engage plus qu’un palmarès
Si le jury du Ballon d’Or ne consacre pas Achraf Hakimi, il ne se contentera pas d’ignorer un exploit sportif. Il confirmera, une fois encore, les limites d’un système figé, souvent imperméable à la diversité des profils et des continents. À l’inverse, une reconnaissance serait un geste fort, un précédent historique, et un signal adressé à toute une génération de footballeurs.
Hakimi : bien plus qu’un nom, un message
Quoi qu’il advienne, Achraf Hakimi a marqué l’année de son empreinte. Il a prouvé qu’un latéral pouvait être un game-changer, qu’un Africain pouvait prétendre sans complexe aux plus hautes sphères, et que le football moderne exigeait d’embrasser la pluralité des talents.
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