Ramaphosa nomme un intérimaire à la tête de la Police après une crise inédite

Rédaction: Omar kadir

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a décidé de suspendre le ministre de la Police après l’apparition de graves soupçons concernant une infiltration des forces de sécurité par un réseau criminel. Pour assurer la continuité, il a confié la gestion temporaire du ministère à Gwede Mantashe, actuel responsable des Ressources minérales et pétrolières, dans l’attente de la prise de fonctions de Firoz Cachalia prévue en août.

Cette décision intervient alors que le climat sécuritaire du pays est bouleversé par des allégations publiques d’influence d’un groupe criminel sur la police, la justice et les services de renseignement. Ces révélations ont été portées à la connaissance de l’opinion par un haut responsable de la police au KwaZulu-Natal, qui a également mis en cause le ministre suspendu pour ses liens présumés avec des acteurs extérieurs et son implication dans des dossiers sensibles. Face à l’ampleur de ces accusations, la présidence a lancé une commission d’enquête judiciaire pour faire la lumière sur les faits et rétablir la confiance dans les institutions.

La commission d’enquête, placée sous la direction du juge en chef adjoint par intérim et épaulée par des experts juridiques, a pour mission de vérifier l’étendue des infiltrations, d’examiner la responsabilité des cadres impliqués et de recommander des mesures disciplinaires et des réformes. Elle doit soumettre des rapports intermédiaires dans les prochains mois, avant la publication d’un rapport définitif sur cette affaire d’Etat qui ébranle le sommet de l’appareil sécuritaire sud-africain.