Togo : des élections locales sous haute tension et colère populaire
Rédaction : Tendai Zola
Alors que le Togo organise ce jeudi des élections locales dans ses 117 municipalités, le climat politique reste marqué par de fortes tensions. Depuis juin, le pays connaît une vague de manifestations, principalement animées par une jeunesse mobilisée contre une réforme constitutionnelle adoptée en 2024. Cette réforme a instauré un nouveau poste exécutif, celui de président du Conseil des ministres, actuellement occupé par Faure Gnassingbé. Si l’opposition et plusieurs organisations de la société civile considèrent ce changement comme un moyen de pérenniser le pouvoir en place, les autorités affirment qu’il s’inscrit dans une logique de modernisation institutionnelle. Des incidents survenus lors des manifestations ont entraîné plusieurs décès, attribués par les ONG à la répression, tandis que le gouvernement évoque des causes accidentelles.
Dans ce contexte, le scrutin municipal, censé incarner un progrès en matière de gouvernance locale, se déroule sous haute surveillance, avec la fermeture temporaire des frontières terrestres et un déploiement sécuritaire important. Des mobilisations citoyennes sont annoncées à Lomé le jour du vote, illustrant les clivages persistants autour de l’évolution politique du pays. La nouvelle architecture institutionnelle, adoptée par un parlement majoritairement acquis au parti au pouvoir (UNIR), a été perçue par certains comme une consolidation du régime en place. Faure Gnassingbé a été investi dans ses nouvelles fonctions le 3 mai dernier, tandis que Jean-Lucien Savi de Tové a été désigné président de la République, dans un rôle à portée essentiellement symbolique.
Parallèlement, plusieurs figures critiques du régime, notamment issues du Mouvement citoyen M66, font l’objet de mandats d’arrêt internationaux. Le gouvernement les accuse d’incitation à la violence, tandis que leurs soutiens évoquent une répression ciblée. Malgré cet encadrement strict, des appels au boycott du scrutin circulent sur les réseaux sociaux, portés notamment par des artistes et militants comme Farida Nabourema et Zaga Bambo. D’autres voix, comme celle de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), plaident au contraire pour une participation active afin d’illustrer la diversité politique du pays. L’issue du scrutin demeure incertaine, dans un climat où la confiance dans les institutions reste fragilisée.
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