Burkina Faso : l’État dissout la CENI et confie l’organisation des élections au ministère de l’Administration

Rédaction : Tendai Zola

Le gouvernement de transition du Burkina Faso a adopté hier mercredi un projet de loi visant la dissolution de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), après plus de vingt ans d’existence. Selon les autorités, cette décision s’inscrit dans une volonté de réorganisation institutionnelle, motivée par des considérations budgétaires et des préoccupations liées à des « influences extérieures ».

Jusqu’ici chargée de la gestion des processus électoraux, la CENI recevait un financement annuel estimé à 760 000 euros. Désormais, c’est le ministère de l’Administration territoriale qui assumera les fonctions électorales, dans le cadre d’un recentrage des missions de l’État.

La mesure intervient dans un contexte de transition prolongée. Initialement prévues pour juillet 2024, les élections devant permettre un retour à un pouvoir civil ont été reportées de cinq ans. Les autorités militaires, au pouvoir depuis le coup d’État de septembre 2022, invoquent la nécessité de prioriser la lutte contre l’insécurité pour justifier ce report.

La nouvelle réorganisation soulève des questions sur l’avenir des institutions démocratiques au Burkina Faso, alors que le pays reste confronté à des défis sécuritaires persistants.

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