Trump fixe un ultimatum à Poutine : « 10 à 12 jours » pour mettre fin à la guerre en Ukraine

Rédaction : Widad WAHBI

En visite en Écosse auprès du Premier ministre britannique Keir Starmer, le président américain Donald Trump a exprimé sa frustration face à l’impasse diplomatique dans le conflit ukrainien, annonçant qu’il accorde au président russe Vladimir Poutine un délai de « 10 à 12 jours » pour parvenir à un cessez-le-feu, faute de quoi des sanctions économiques supplémentaires pourraient être envisagées.

« Je suis déçu par le président Poutine », a déclaré Trump lors d’une conférence de presse conjointe avec Keir Starmer. « Il n’y a aucune raison d’attendre. Nous ne voyons aucun progrès réalisé. » Il s’agirait, selon lui, d’une nouvelle échéance après un premier avertissement formulé le 14 juillet, où il menaçait de droits de douane sévères si aucune avancée n’était constatée dans un délai de 50 jours.

Vers des sanctions « secondaires »

Washington envisage à présent l’adoption de « sanctions secondaires », ciblant non pas seulement la Russie mais également les pays qui importent ses produits, notamment les hydrocarbures. Cette approche viserait à restreindre davantage les sources de revenus de Moscou. Donald Trump avait déjà évoqué l’instauration de surtaxes de 100 % sur certains produits russes. L’annonce a eu un impact immédiat sur les marchés : le prix du baril de pétrole a grimpé de 2,15 % à 69,91 dollars.

Un contexte de redéfinition commerciale avec l’Europe

Cette déclaration intervient au lendemain d’un accord commercial conclu entre Donald Trump et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. Celui-ci prévoit l’imposition d’un tarif de 15 % sur les importations européennes aux États-Unis, contre 30 % initialement envisagés. En contrepartie, l’Union européenne s’est engagée à investir 750 milliards de dollars sur trois ans dans l’économie américaine. L’objectif affiché : accélérer le désengagement énergétique européen vis-à-vis de la Russie.

Réactions contrastées à Kiev et Moscou

Le Kremlin n’a pas encore réagi officiellement aux déclarations du président américain. En revanche, les autorités ukrainiennes ont salué un message perçu comme un signe de « fermeté ». Toutefois, Donald Trump a également exprimé son irritation envers le président ukrainien Volodymyr Zelensky, estimant que ce dernier n’a pas toujours su capitaliser sur les prises de position américaines contre Moscou.

« Nous pensions avoir réglé cette question à plusieurs reprises, puis le président Poutine se met à lancer des roquettes sur des villes comme Kiev et tue beaucoup de gens », a-t-il déclaré, ajoutant : « Ce n’est pas la bonne manière d’avancer. »

Situation sécuritaire en Ukraine

Sur le terrain, la situation reste préoccupante. Dans la nuit du 27 au 28 juillet, au moins huit civils, dont une fillette de deux ans, ont été blessés dans une attaque à l’ouest du pays. L’Ukraine continue de faire face à des offensives régulières depuis plus de trois ans, dans un conflit qui semble, à ce jour, loin d’un règlement durable.

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