L’industrie textile du Lesotho à l’arrêt sous le poids des droits de douane américains

Rédaction: Fatimatou babdin

Les usines textiles du Lesotho, autrefois animées, sont aujourd’hui à l’arrêt, conséquence directe de l’instauration de nouveaux droits de douane par les États-Unis. L’annonce de ces tarifs sous l’administration Trump a provoqué un arrêt brutal des commandes américaines, poussant des entreprises locales, telles que Tzicc’s, à expédier en urgence les dernières livraisons avant l’entrée en vigueur des nouvelles taxes. Une stratégie précipitée qui n’a pas permis de maintenir durablement l’activité, selon Rahila Omar, responsable de la conformité au sein de l’entreprise.

La suspension temporaire de ces droits n’a pas suffi à restaurer la confiance des acheteurs, entraînant le licenciement de centaines de travailleurs. Parmi eux, Mapontso Mathunya, ancienne employée dans la salle de coupe, témoigne des difficultés croissantes pour subvenir aux besoins de sa famille. Dans un pays où l’industrie textile constitue la principale source d’emplois privés – plus de 30 000 postes en 2024 – les répercussions sociales de la crise sont considérables.

Le gouvernement du Lesotho s’alarme de l’impact structurel de ces mesures sur l’économie nationale. Pour Mokhethi Shelile, ministre du Commerce, de l’Industrie et des Petites Entreprises, ces tarifs aggravent un déséquilibre commercial déjà existant entre les deux pays. Il souligne que les taxes imposées au Lesotho ont été plus élevées que celles visant la Chine, en dépit du fossé économique entre les deux nations. Une politique tarifaire qui, selon lui, compromet la capacité du pays à générer des devises et à maintenir ses échanges avec les États-Unis.

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