Ali Larijani nommé secrétaire général du Conseil suprême de sécurité nationale en Iran : un retour mesuré en phase post-conflit
Rédaction : Widad Wahbi
Le président iranien Masoud Pezeshkian a annoncé la nomination d’Ali Larijani au poste de secrétaire général du Conseil suprême de sécurité nationale, succédant à Ali Akbar Ahmadian. Cette décision intervient quelques semaines après la fin du conflit israélo-iranien en juin dernier et reflète de possibles transformations au sein des structures sécuritaires et politiques iraniennes.
Ali Larijani, conseiller du Guide suprême et membre de l’Assemblée de discernement de l’intérêt du régime, est une figure influente au sein des cercles décisionnels iraniens. Il a précédemment exercé la présidence du Parlement pendant trois mandats consécutifs et a occupé auparavant le poste de secrétaire général du Conseil de sécurité nationale. Il a également assumé des missions diplomatiques majeures, notamment à Moscou avant le déclenchement du récent conflit.
La nomination coïncide avec la création du « Conseil national de défense » selon l’article 176 de la Constitution, signe d’un processus plus large de réorganisation des forces armées et des structures de sécurité. Ce réajustement fait suite à une évaluation officielle des performances des institutions militaires et sécuritaires durant la dernière guerre, qui a mis en lumière des lacunes organisationnelles et des failles de sécurité, notamment après plusieurs rapports faisant état d’infiltrations israéliennes dans des secteurs sensibles du pays.
Ces évolutions traduisent la volonté des autorités iraniennes de reprendre l’initiative en révisant leurs priorités en matière de défense et de sécurité, tout en réduisant la vulnérabilité interne mise en évidence pendant le conflit.
Sur le plan interne, la nomination de Larijani est perçue comme une tentative de rétablir un équilibre entre les courants conservateurs et réformistes, sans pour autant présager d’un changement fondamental dans l’orientation politique du régime. Certains y voient un geste vers une détente politique, tandis que d’autres l’interprètent comme un repositionnement tactique face aux défis croissants, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays.
En somme, cette nomination vise à renforcer la coordination entre les différentes institutions de sécurité et de politique, améliorer la gestion des dossiers sensibles post-conflit, limiter les risques d’infiltrations internes et accroître la préparation défensive dans un contexte régional instable.
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