Bénin relance l’exploitation de l’un de ses plus anciens champs pétroliers après 27 ans d’interruption

Rédaction : Tendai Zola

Après près de trois décennies d’arrêt, le Bénin reprend son activité pétrolière en Afrique de l’Ouest avec la remise en service d’un de ses plus anciens champs offshore.

La société singapourienne Acrac Petroleum a entamé la réactivation du champ maritime de Simi, situé au large des côtes béninoises. Cette initiative traduit un tournant progressif dans la politique énergétique nationale et ouvre la voie à de nouveaux investissements dans un secteur longtemps délaissé.

Découvert en 1969, le champ de Simi est resté en production jusqu’en 1998, année où les opérations ont été suspendues en raison de la baisse des prix du pétrole et de l’augmentation de la teneur en eau du gisement. Durant sa période d’activité, le champ a produit environ 22 millions de barils, avant d’entrer dans une phase d’inactivité qui a duré près de trente ans.

Cette reprise intervient alors que la région manifeste un intérêt grandissant pour la réhabilitation des anciens champs pétroliers, dans un contexte marqué par les fluctuations du marché mondial de l’énergie et l’essor des investissements asiatiques dans les actifs pétroliers traditionnels.

Le Bénin, qui ne produit plus de pétrole depuis la fin des années 1990, dépend quasi entièrement des importations de produits pétroliers pour satisfaire sa demande intérieure.

Avec la remise en exploitation du champ de Simi, le gouvernement béninois espère amorcer un tournant vers une certaine autonomie énergétique, diversifier ses sources de revenus et attirer de nouveaux capitaux dans le secteur en aval.

Au-delà de l’enjeu économique, ce projet est également stratégique pour renforcer la position du Bénin au sein des regroupements régionaux, notamment la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), à un moment où se multiplient les projets de coopération énergétique et d’infrastructures transfrontalières.