RDC : Nouvelle attaque des ADF dans le Nord-Kivu fait neuf morts et sème la terreur

Rédaction : Widad WAHBI

Au moins neuf personnes ont été tuées lors d’une nouvelle attaque attribuée aux Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe rebelle affilié à l’État islamique, dans la province du Nord-Kivu, à l’est de la République démocratique du Congo. Dans la nuit de samedi à dimanche, des civils de la ville d’Oicha, chef-lieu de Beni, ont été pris pour cible dans leurs domiciles. Certains ont été tués par balle, d’autres à l’arme blanche, tandis que plusieurs magasins ont été pillés et une vingtaine d’habitations incendiées.

Selon Isaac Kavalami, président d’un groupe civil local, “huit paysans et un policier ont été tués par les ADF au cours de cette incursion”. Les corps des victimes ont été transférés à l’hôpital d’Oicha, situé à une quinzaine de kilomètres au nord de Beni. Kavalami a également précisé que des représentants de la société civile avaient alerté les forces de sécurité sur la menace d’attaques, sans que des mesures concrètes ne soient prises.

Pour l’armée congolaise, cette attaque constitue une représaille des ADF en réponse aux opérations militaires en cours dans la région, visant délibérément la population civile. Basés depuis les années 1990 dans le nord-est de la RDC, près de la frontière ougandaise, les ADF sont composés majoritairement de combattants ougandais musulmans qui ont prêté allégeance à l’État islamique en 2019 et sont responsables de la mort de plusieurs milliers de civils au cours des dernières années. La semaine dernière, au moins 47 personnes ont été massacrées par le groupe sur le territoire de Lubero, malgré le déploiement conjoint des armées congolaise et ougandaise.