Ouganda : la controverse autour des examens du barreau éclate

Rédaction: Safae Fathi

Agather Atuhaire, avocate, journaliste et militante pour les droits numériques en Ouganda, attire l’attention nationale sur des irrégularités préoccupantes au sein du Law Development Centre (LDC), unique institution chargée des examens du barreau dans le pays. Son enquête révèle que de nombreux candidats ont été recalés sans explications et privés de l’accès à leurs résultats réels. Plusieurs étudiants ont été contraints de repasser des examens qu’ils pensaient avoir réussis, alors qu’aucun mécanisme de recours ou de vérification n’était prévu. Les reportages d’Atuhaire ont donné une voix publique à des centaines de jeunes diplômés en droit qui se sentaient pris au piège par un processus jugé arbitraire et opaque, mettant en lumière les conséquences d’un manque de transparence sur l’avenir professionnel des aspirants avocats.

La situation dépasse la simple dimension statistique et touche à des parcours personnels et professionnels compromis. L’absence de procédure d’appel a privé les étudiants de leur droit à un examen équitable. Même après que la pression publique a conduit le LDC à promettre davantage de transparence, les préjudices étaient déjà survenus. Les candidats concernés ont consacré plusieurs années à leur formation juridique pour voir leurs ambitions freinées par un système perçu comme peu responsable.

Cette controverse soulève des questions plus larges sur l’accès aux examens et la sécurité des parcours professionnels en Ouganda. Elle illustre l’importance d’institutions transparentes et d’un encadrement clair pour les examens et certifications professionnelles, afin de garantir que chaque étudiant puisse faire valoir ses droits et poursuivre sa carrière dans des conditions équitables. Les cas individuels reflètent ainsi des enjeux organisationnels qui nécessitent une attention continue pour renforcer la confiance et l’intégrité du processus.